
Sauvons l’hôpital public :
pour une santé digne et solidaire
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*chiffre mis à jour régulièrement.
PAROLES D’HOSPITALIÈRES
Notre système de santé est en danger, l’hôpital public croule sous un manque de moyens qui affecte directement la cohésion des équipes, la qualité des soins, et la dignité des agent·es et des usager·es. Cette crise historique résulte directement de la libéralisation de la santé et s’est vue accentuée par la crise du Covid-19. Néanmoins, l’hôpital public survit grâce aux agent·es, qu’elles ou ils soit soignant·es, techniques, ou administratifs. Nous voulons élever leurs voix et mobiliser l’ensemble des travailleurs à leur côté pour retrouver un système de santé digne et solidaire.
Dans le cadre des débats parlementaires sur le budget et la sécurité sociale, nous invitons les salarié·es et usager·es à se mobiliser pour sauver l’hôpital public. La gauche, première force à l’Assemblée nationale, doit s’appuyer sur de telles mobilisations pour avancer. Le Parti communiste français (PCF) revendique donc :
Les revendications
L’embauche de 100 000 agents supplémentaires dans l’hôpital public ;
Le pré-recrutement rémunéré de personnels médicaux, paramédicaux, techniques et administratifs ;
L’augmentation de 10 % du point d’indice ;
La titularisation de tous les contractuels ;
Le remplacement du modèle de la tarification à l’activité (T2A) par un financement pérenne en fonction des besoins pour mettre fin à l’industrialisation de l’hôpital ;
Maintien et développement de tous les hôpitaux franciliens (notamment l’Hôtel-Dieu, Fernand-Widal, Beaujon et Bichat) ;
Les moyens
Audit de la dette d’investissement des hôpitaux, son rachat et son refinancement intégral par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) ;
Constitution d’un pôle public bancaire pour financer les nouvelles embauches, la formation et les investissements du service public hospitalier, sous forme de prêts bonifiés à taux zéro, refinancés par la Banque centrale européenne ;
À terme la fin des exonérations de cotisations sociales pour pérenniser un système de santé du XXIème siècle porté par l’emploi et les salaires.
Je signe !
Vous voulez reconstruire une santé digne et solidaire, signez pour soutenir les propositions du PCF !
Vous êtes agent·e de l’hôpital public, n’hésitez pas à nous laisser un témoignage et nous faire part de votre vécu et de vos espoirs ! »
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Travaillant de nuit, chaque nuit nous sommes confrontés à un « effet de surprise », on découvre avec qui on travaille. En effet, avec le manque d’effectif, l’hôpital emploie de plus en plus d’intérim en mission longue ce ne sont pas les mêmes à chaque fois. Le service de suppléance de l’hôpital ne suffit plus à absorber le manque d’effectif.
La pédiatrie jusqu’à présent protégée par le manque d’effectif et les fermetures de lits, en est maintenant victime. Les services sont souvent contraints de fermer des lits par manque d’effectif. Et plus souvent le week-end. L’instauration du travail en 12h vendu comme « super » au personnel de jour est de plus en plus mis en place. 12h qui sont destructrices pour les équipes de nuits et sans avantages… nous avions des encadrements de moins en moins à l’écoute et avec une mise en place d’une politique du management au détriment de l’humain.
L’hôpital cherche à tout prix à fidéliser mais les moyens utilisés ne sont pas les bons. Sans compter tous les soucis de matériel qui existe depuis des années.
On travaille sur de l’humain mais nous ne sommes plus humains.
À l’hôpital Public comme à l’AP-HP, le recrutement de jeunes soignants est en perte de vitesse.
Le métier de soignant est en perte de sens car l’AP-HP, les directions, ont les yeux rivés sur les dépenses. Aujourd’hui, les infirmières n’ont plus le temps d’établir des relations humaines de proximité avec leurs patients. Il faut remettre le malade au cœur du système de soins.
Nous sommes dans la destruction des hôpitaux publics, l’offre de soins étant constamment en diminution et les conditions de travail déplorables. Des gestions managériales inadmissibles, alors que nous sommes des humains. Nous ne pouvons pas gérer nos hôpitaux comme nous gérons des usines, et pourtant, c’est ce qui est fait. Nous sommes dans le lean management.
Beaucoup de démissions, d’épuisement, de burnouts, car on nous oblige à exercer notre métier de manière inhumaine.
Il est difficile de déposer ses repos, la prise en charge des patients n’est pas optimal et donc il est difficile de rentrer chez soi sachant qu’on n’a pas pu exercer son métier tel que nous devrions le faire. Il est urgent de retravailler sur nos conditions de travail et la reconnaissance de nos métiers afin de permettre une prise en charge optimum de la population. Il est urgent que l’état puisse nous entendre.
Beaucoup de postes paramédicaux non pourvus (à juste titre car les salaires ne sont pas à la hauteur et à cause du travail de nuit qui est pénible et très peu valorisé notamment financièrement) donc beaucoup de lits fermés qui font que certains patients notamment au bloc sont annulés faute d’hospitalisation possible, et parfois au dernier moment.
Il y a aussi beaucoup de glissements de tâche, que les gens acceptent de réaliser pour permettre aux services de tourner (ex. une IDE qui ferait de la logistique, du brancardage etc)
Pour les médecins, les problématiques sont la rémunération des « heures sup » le TTA qui n’est pas systématiquement appliqués (au bon vouloir du directeur d’établissement, la plupart des médecins ne sont pas au courant de l’existence de ce TA et des possibilités de rémunération). Quand les services sont en manque de personnel médical, l’argument de rémunération du temps additionnel est valorisé, et lorsque du personnel est recruté grâce à cela, cette rémunération s’arrête… La direction cherche à faire des économies sur le dos de celles et ceux qui produisent du soin
Depuis trop longtemps notre modèle de santé est attaqué par les libéraux, la droite et les réactionnaires ; entrainant une dégradation de nos conditions de travail, un pouvoir d’achat en chute libre et le démantèlement de nos hôpitaux.
Cette politique, qui mène droit à la privatisation des hôpitaux, est irresponsable et menace directement la santé publique et l’ensemble de la population. L’accès aux soins pour toutes et tous, y compris aux personnes en situations irrégulières, doit rester notre priorité !
Je travaille de nuit en maternité à Bichât, je suis sur un roulement des urgences maternité gynécologie et hospitalisation gynécologie. Je travaille dans l’hôpital depuis 17 ans et je dois dire que le changement est bien visible en termes d’effectifs, les conditions de travail se dégradent, notamment le harcèlement moral et sexuel. J’ai vécu cette situation avec une cadre qui m’a harcelé. Nous avons aujourd’hui des cadres diplômés, mais la blessure psychologique est encore présente.
Je suis rentrée à l’assistance Public hospitalière en 2014 en tant qu’aide-soignante en soins de suite et de réadaptation. C’est un service lourd, ou les patients sont souvent très dépendants. Un service ou les personnels soignants sont cassés ou souvent en arrêt de travail voir les deux malheureusement comme je l’ai été.
Voilà pourquoi j’ai dû changer de service et je me retrouve en reclassement dans un service administratif malgré moi. Tout cela pour vous dire que les soignants ne sont pas entendus concernant leurs besoins humains (plus de personnel) et leurs besoins matériels pour avoir une bonne prise en charge des patients. Et en tant qu’agent administratif nous souhaitons plus de reconnaissance et de considération, car l’hôpital, c’est tout le monde. Ce sont tous les services qui font le bon fonctionnement de l’hôpital et la prise en charge des patients et du personnel.
L’hôpital public est soumis à des économies drastiques depuis plus de 30 ans ce qui a entraîné des fermetures de lits, de services, des regroupements des services sur un seul site pour éviter les doublons… Prenons comme exemple Saint-Antoine avec la fermeture de la maternité, du service de pneumologie, de la neurologie, ce qui a diminué l’offre de soins avec une croissance de l’activité ambulatoire souvent peu adaptée aux personnes âgées.
Nos anciens salarié.e.s de l’AP-HP aujourd’hui retraités.es qui ont donné leur savoir-faire et leur savoir être dans nos hôpitaux ne peuvent plus avoir accès à un spécialiste pour obtenir un rendez-vous ce qui les oblige souvent à se diriger vers des structures privées à but lucratif avec des dépassements d’honoraires non couverts par la Sécurité Sociale.
Cette situation n’est pas sans conséquence sur leur prise en charge, 3 retraités.es sur 10 à l’AP-HP renoncent à se soigner, car l’accès aux soins gratuits et de qualité n’est plus accessible.
Je suis infirmière depuis 25 ans, et j’en ai travaillé 19 aux urgences. J’y ai subi le mépris et les humiliations des cadres de soins qui ne valorisent que les jeunes soignants. Ils ne sont pour la plupart motivés que par l’argent et ne possèdent ni motivation ni convictions humaines, pourtant indispensables à nos fonctions. Comment expliquer qu’en sortie de diplôme en 2025, diplôme qui n’apporte même pas le minimum de connaissances et de savoir être indispensables, une infirmière gagne plus qu’un agent en poste depuis 25 ans ? Avec des primes à l’embauche de plus de 10 000 euros pour un engagement de 9 mois seulement ! La priorité serait de soutenir et de valoriser les soignants expérimentés, ainsi que tous les acteurs hospitaliers, pour permettre un maintien réel des compétences, une transmission fiable et sécuritaire des savoir-faire, une valorisation de la loyauté et de l’expertise. Et permettre à ces agents de pouvoir concilier leur vie professionnelle avec une qualité de vie minimum : système de garde pour les enfants, temps partiels, temps partagé pour leurs activités professionnelles.

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